Zoom sur « Le Bréviaire Olympique » de Bernard Villard

Pour terminer l’année,  je tiens à rendre hommage à mon père, Bernard Villard,  finaliste du Grand Prix de Littérature sportive en 1952, lauréat de l’ Académie des Sports, professeur agrégé d’ EPS, champion de France de volley-ball,  journaliste sportif et parallèlement secrétaire puis vice-président de l’ Association des Écrivains Sportifs.

Son œuvre fut conséquente : 600 articles écrits pour les Nouvelles littéraires,  la Tribune de Lausanne,  l’ Équipe (dont il tint pendant quatre ans la rubrique volley). Rêvant d’une société meilleure,  il a conduit dès 1950 la première expérience de mi- temps pédagogique français. Ainsi a-t-il marqué l’histoire de l’éducation de la jeunesse.

Dans son « bréviaire du sportif « paru en1968, j’ai relevé quelques citations qui méritent réflexion.

 » L’ homme faible a peur d’être seul avec lui-même ; il fuit lamentablement devant sa plus grande source de bonheur : la pensée. »

« Rien n’assure mieux le repos de l’esprit que le travail du corps. »

« Le travail des points faibles permet d’harmoniser les facultés en approchant l’idéal. « 

 » Pour atteindre les plus hauts sommets, l’homme doit se forger lui-même sainement et virilement; si son corps frémit » assez », sa volonté dit »encore ». Il s’élève par cette seule force à la plus haute des victoires. 

« Chez l’homme une jolie tête est agréable à regarder ; mais un visage buriné par l’effort, au front duquel perle la sueur, fruit du travail obscur, est superbe de noblesse. »

 » L’ éducation physique et les arts restent à la base d’une saine éducation qui entraîne le respect du corps et de l’âme par la recherche et l’amour de la beauté. »

Décédé le 11 octobre 2012 à 86 ans, mon père a œuvré bénévolement pour l’association des Écrivains Sportifs avec brio, organisant des épreuves sportives ainsi que de multiples soirées. Grâce à lui, j’ai pu courir avec Guy Drut lors d’une fête estivale, saluer plusieurs fois Michel Constantin, apercevoir Jean Paul Belmondo et admirer Micheline Ostermeyer, pianiste-concertiste et athlète médaillée aux Jeux Olympiques.

L’homme aux multiples facettes dirigea un club sportif dont les fidèles adhérents se souviennent encore.

Comment oublier sa beauté intérieure,  sa force fragile,  son air de poète égaré… L’association lui doit ce que l’été doit au soleil.  Sans doute mérite-t-il une biographie.

Je songe à m’y consacrer…

Par Véronique Villard

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