Baignée par le soleil du Sud, l’Equipe de France des écrivains a renoué avec la victoire (6-3) contre l’Equipe féminine locale le samedi 27 janvier à Salon-de-Provence. Mais là n’est sans doute pas l’essentiel, car le football a une nouvelle fois réaffirmé sa nature universelle et inclusive. Célébrée par le Festival Lecture par nature, la mixité n’est plus simplement une ambition, mais devient une réalité tangible. Sur le terrain, les différences s’estompent pour fêter le sport, transpirer ensemble, se surpasser et porter avec fierté le maillot.
Guidée par le capitaine Claude Boli, l’Equipe de France démarre le match avec sérieux. Le schéma tactique du 4-4-2 confère aux Bleus une stabilité défensive et leur assure un certain équilibre dans le jeu. Le ballon est disputé et circule d’un camp à l’autre. En face, l’équipe féminine, renforcée par quelques joueurs du club, fait preuve d’audace et de détermination. Les joueuses combinent, coordonnent leurs actions avec finesse et intensité. Mais à la 15e minute de jeu, le score reste vierge (0-0).
C’est finalement à la faveur d’une faute anodine que se débloque la partie. D’un maître coup-franc, Valentin Deudon orchestre la libération des siens (0-1). Les joueuses semblent sonnées par ce caprice du destin. Les écrivains en profitent pour alourdir le score quelques instants plus tard. L’inévitable Alexandre Joly (à deux reprises), puis Claude Boli qui justifie son capitanat, mettent les Bleus à l’abri (0-4).
Alors que l’issue de la rencontre semble inexorable, l’équipe féminine défiant la fatalité orchestre la rébellion et pousse l’Equipe de France dans ses derniers retranchements. Récompensées pour leur abnégation, les joueuses parviennent contre toute attente à réduire par deux fois l’écart (2-4). Les Bleus atteignent finalement la mi-temps avec une avance de 3 buts, Valentin Deudon douchant les derniers espoirs de folle-remontée.
Faute de relève, la deuxième mi-temps s’avère plus insipide pour les écrivains, usés par les efforts et qui œuvrent sans leur homme providentiel Valentin, blessé dès la reprise. Les ballons ne ressortent plus et les joueuses adverses font le siège de la moitié de terrain. Dans ses buts, Erick se révèle être un rempart solide et limite les dégâts en multipliant les parades et en repoussant avec brio un pénalty. Alexandre Joly assure définitivement la victoire de l’Equipe de France des écrivains en s’offrant au passage un triplé.
Bien au-delà de la victoire, cette rencontre perdurera dans les esprits comme une parenthèse ensoleillée, rendue possible par la seule grâce du football.